Kampong Cham, une petite ville pleine de surprises!

Kampong Cham, notre première étape au Cambodge!

Kampong Cham, une petite ville pleine de charme, mêlant modernité et vestiges du colonialisme français; le Cambodge faisait en effet partie de l'Indochine avec ses voisins, le Laos et le Vietnam, entre 1863 et 1953, date de son indépendance proclamée par le roi Sihanouk.

Sa situation le long du Mékong (et oui, ça continue!) lui vaut d'avoir le plus long pont du pays, le Kizuna Bridge, mais aussi le plus long pont en bambou (Bamboo bridge), qui est reconstruit chaque année après la saison des pluies...!

        

         

                                                          

A pied, à vélo, en moto ou même en voiture, ce pont résiste à tout!

Nous avons opté une fois de plus pour le vélo et sommes partis à la découverte du Wat Nokor, temple datant du XIème siècle. Il a été construit à la fois en grès et en latérite. Avec le temps, cette dernière donne à son mur d'enceinte l'aspect d'éponges empilées.

                                                           

                    Partie en grès.

 A l'intérieur de ce temple angkorien a été construit un temple moderne; ce mélange architectural unique nous a beaucoup plu!

     

                                              

                                Quand l'ancien rencontre le moderne...

        

                                            

                                                                   

      Il souffle ici comme un air de Lifou...

                                                                                                

Quel est le petit rigolo qui a mis du rouge à lèvres à Bouddha pendant qu'il dormait?      

        

Puisque comme nous, vous êtes amateurs de belles histoires, laissez-nous vous conter la légende du Wat Nokor:

Il y a longtemps dans un village appelé Tol Sbove, vivait un fermier avec sa jolie épouse et leur beau petit garçon. Très fier de son bébé, le fermier l'emmenait chaque jour avec lui au champ, le laissant à l'ombre d'un arbre majestueux.

Un jour, en revenant du champ, il s'aperçut que des oiseaux avaient niché dans l'arbre en question et retrouva son fils couvert de fientes... Il décida d'aller le laver dans le Mékong.

Peut-être fatigué de sa longue journée, l'homme le laissa glisser entre ses mains. Avant qu'il n'ait pu le rattraper, un énorme poisson avala le bébé en entier.

Le fermier tomba dans une grave dépression, mourut et disparut de notre histoire...

Le poisson remonta ainsi le Mékong jusqu'en Chine, évitant les filets des nombreux pêcheurs. Malheureusement, il finit par être attrapé par un pêcheur plus malin.

Devant l'énorme prise, les villageois tout excités insistèrent pour que le poisson soit ouvert et partagé entre tous.

Tel fut le cas. Quelle ne fut pas leur surprise lorsqu'ils découvrirent un bébé vivant dans le ventre du poisson géant!

D'un commun accord, ils décidèrent de le donner à l'Empereur de Chine lui-même.

Le pêcheur fut grandement récompensé et l'Empereur éleva cet enfant comme son propre fils. Il reçu une éducation digne d'un prince, devint une jeune homme brillant et curieux, ce qui l'amena à s'interroger sur ses origines. Personne ne lui avait caché son histoire, mais personne ne connaissait les origines de ce fameux poisson.

A ses 25 ans, l'Empereur l'autorisa à partir à la recherche de ses origines. En bateau, accompagné de 5000 assistants chinois, il se mit en route.

Après des mois de recherches le long du Mékong, ne trouvant personne connaissant l'histoire d'un bébé avalé par un poisson, il se découragea et arriva dans un village appelé Kompong Cham. Il trouva le village fort sympathique et décida de s'y installer avec son équipage. Ceci explique la forte communauté chinoise de la ville.

Peu après, il rencontra une femme plus âgée que lui mais très belle. Il la courtisa pendant deux ans et ils finirent par se marier.

Un jour, elle l'interrogea à propos d'une tâche de naissance qu'il avait dans le cou, lui expliquant qu'elle avait autrefois perdu un fils qui avait une tâche similaire...

C'est ainsi qu'il retrouva sa mère et qu'elle retrouva son fils. Mais malheureusement, sa mère était aussi devenue sa femme...

La seule solution qu'ils trouvèrent pour éviter la damnation éternelle fut qu'il devienne moine et construise pour elle un grand temple. Elle lui demanda également de construire un stûpa où, après sa mort, il mettrait ses cendres.

Voici comment est né le Wat Nokor!

Belle histoire,non?

Si Hayao Miyazaki est interressé pour en faire le sujet de son prochain long métrage, nous sommes à sa disposition pour toute information complémentaire!

Lors de la visite d'un autre temple entièrement moderne cette fois, Emmanuelle et son engin à deux roues ont servi de manège à tous les enfants du coin! 

       

                                                                          

                     

Et une fois n'est pas coutume, c'est Olivier qui casse son beau vélo!!!!! (Il voulait faire croire que c'était encore Emma et n'a pas voulu se mettre sur la photo!!!)

A Kampong Cham, les surprises sont aussi dans notre assiette! En visitant un village des environs, nous avons rencontré une charmante jeune femme que l'on a surnommée "White skin".

                                          

Olivier étant sous le charme, il a voulu manger dans la petite gargotte-épicerie qu'elle tenait sous sa maison. Toute contente, elle nous  ramené des oeufs bien chauds, après nous avoir laissé le choix entre oeufs de poule ou de canard. Quelle ne fut pas notre surprise en les ouvrant!

     

Il s'agissait en fait d'oeufs de 20 jours, mets très appréciés en Asie (moins en Occident!!!).

Cette jeune femme, "White skin", désirait avoir la peau la plus blanche possible, comme nombre de ses concitoyennes d'ailleurs. D'où sa tenue vestimentaire pour le moins étonnante étant donnés les 38°C ambiants. Elle portait gants en laine et chaussettes dans ses tongs en plus du col roulé et du chapeau!

Mais ceci n'a rien d'étonnant ici. 

Grâce à "White skin", nous avons pu assister chez un particulier à un spectacle de danse et musique traditionnelles. Une jeune femme tout de blanc vêtue, au son des instruments traditionnels, mimait en dansant une histoire, sans doute tirée des légendes khmères. Nous retrouverons par la suite beaucoup des positions de cette danseuse dans les bas-reliefs des temples d'Angkor représentant les Apsaras (danseuses célestes).

          Apsaras à Angkor Wat.

La majorité des danses "traditionnelles " cambodgiennes dansées aujourd'hui ont été en effet codifiées dans les années 1950, sous l'impulsion de la reine de l'époque, à partir de ces fameux bas-reliefs d'Apsaras des temples d'Angkor.

Malheureusement, nous n'avons pas fait de photos de cette danse. L'atmosphère familiale et confinée ne s'y prêtait pas.

                 Puis devant la beauté, le calme et surtout l'aridité de ces rizières,

                                       

une pause rafraîchissante dans un hamac s'imposait!

 A la vôtre!!!! Et rendez-vous à Phnom Penh!

                                 Le grain de riz et la nouille.

Envoyé de notre iHamac.

Comments

[Sébamarjo]

Coucou les amis,



il était tant qu'on vous écrive ; heureusement que vous êtes partis 9 mois.



Après vous avoir lu, nous sommes partis à la chasse aux oeufs de poules afin de tester dès maintenant la recette de "White Skin" pour l'améliorer et la présenter au prochain concours gastronomique "la Xen du Monde 2".



Merci de partager avec nous cette magnifique tournée riche en images et en commentaires.



Nous tenons déjà le prochain sujet de votre fimaritif d'accueil :

un QCM sur votre voyage pour que vous connaissiez vos amis les plus fidèles !!!



Envoyé de notre iCanapé.



Amicalement Séba Marjo

[Marsender]

Alors que pensez-vous des pregnant oeufs de canard ?

Bisous